D36 Erreur dans une circulaire sur IUMMA

UMMOAELEWE
M. SESMA MANZANO
Nombre de copies : 2

Monsieur,

Nous avons des informations concernant les critiques que vous nous avez adressé au sujet d’une possible erreur qui se trouverait dans la lettre circulaire envoyée au mois de Mai à de nombreuses personnes de nationalité espagnole.

Les paragraphes en question disaient textuellement:

– Magnitude visuelle absolue : 14,3

– Magnitude visuelle apparente : elle se réduira sûrement à cause de l’interposition d’un grand nuage de poussières cosmiques qui se trouve à 3,682 parsec, mais elle sera comprise entre 12 et 13 et donc ne sera visible par vous qu’avec des moyens photographiques.

Ces faits font référence à notre astre IUMMA tel que nous estimons qu’il serait vu depuis la Terre.

Nous vous supplions de nous indiquer la véritable nature de notre erreur. Nous nous efforçons de traduire nos propres concepts et unités physiques dans votre langue et nous reconnaissons par ce fait la possibilité d’avoir fait une erreur mais dans ce cas concret, nous avouons ne pas pouvoir en trouver.

Nous allons résumer les idées que nous avons concernant les méthodes des astronomes terrestres d’évaluation des magnitudes des Astres. Si de tels critères ont été mal compris par nous, nous comprendrons alors pourquoi nous aurions commis une erreur dans les paragraphes en question.

Vous appelez MAGNITUDE APPARENTE la brillance (l’éclat) observé visuellement par un observateur situé sur la planète Terre. Le nombre attribué à chaque magnitude est inversement proportionnel à l’intensité lumineuse perçue. D’un astre à peine perceptible par des moyens photographiques vous direz par exemple qu’il est de magnitude 21, alors qu’une étoile brillante sera classée en première ou seconde magnitude.

Ce critère est différent sur UMMO où aussi bien les magnitudes apparentes que les réelles, sont mesurées par ordre croissant et non en fonction de la sensation (qui suppose une échelle logarithmique) et elles sont donc mesurées en fonction de la véritable intensité lumineuse qui sera ainsi directement proportionnelle à la magnitude mesurée.

Vous évaluez la magnitude visuelle absolue d’une manière conventionnelle en la définissant comme « l’éclat avec lequel vous percevez l’étoile », vous en tant qu’observateur toujours situé à une distance constante de 32,57 années-lumière (10 parsecs).

Ce dernier point est très important car si un astre est éloigné de nous de moins de 32,57 années-lumière, sa magnitude apparente sera plus grande que sa magnitude absolue. Et c’est le cas de notre IUMMA dont la distance par rapport à vous est de 14, 4371 années-lumière (distance apparente).

Sa magnitude apparente sera supérieure (autour de 12) à la magnitude visuelle absolue (autour de 14,3) comme si on la voyait à une distance plus grande (32,57 années-lumière).

Donc, comme à une distance de notre système planétaire (calculée à 3,682 parsec, quelques 12 années-lumière), nous avons découvert en direction de notre IUMMA un immense nuage statique de poussière cosmique, il est probable que l’absorption exercée par cette masse réduise encore d’avantage l’éclat que vous observez (c’est-à-dire sa magnitude apparente). C’est pour cette raison que nous vous disions qu’elle serait comprise entre 12 et 13 (n’oublions pas que le nombre qui exprime la magnitude s’élève graduellement au fur et à mesure que se réduit l’éclat appréciable avec les yeux).

Nous continuons donc à ne pas comprendre où nous avons pu faire une erreur. Peut-être en lisant rapidement le document, vous avez pu comprendre que la magnitude se « réduisait » de 14,3 à 12 ou 13,2 dans ce cas le verbe se « réduire » serait mal employé car alors la magnitude serait de 15 ou 16.
L’erreur consisterait à mélanger ou confondre deux mesures aussi hétérogènes que magnitude visuelle absolue et magnitude visuelle apparente. Nous, nous appliquons le verbe RÉDUIRE à la seconde.


Quoique maintenant nous soyons sûrs de ne pas commettre de lapsus, nous désirons vous indiquer que l’image véritable de notre personnalité serait déformée si vous surestimiez excessivement notre intelligence et nos capacités mentales. Nous ne pensons pas être supérieurs aux Terrestres, sauf au niveau de notre culture qui est plus développée car plus ancienne. S’il vous plait, ne nous prenez pas pour des dieux. Nous pouvons nous tromper comme vous, même si nos habitudes, transformées en de véritables réflexes conditionnés, nous protègent de la tendance si répandue chez vous de juger à la légère sans examen préalable ou analyse.

Nous vous répétons donc que quelque soit la qualité de l’assimilation des Langues et Cultures Terrestres, et en tenant compte aussi du fait que de nombreux concepts physiques et philosophiques sont différents s’ils sont exprimés par nous, il ne serait pas extraordinaire que nous commettions des lapsus ou erreurs. Nous vous prions donc humblement de nous pardonner pour les désagréments que cela pourrait vous occasionner.

Dans une lettre précédante envoyée à Monsieur Sesma, nous indiquions le véritable sens que nous donnons au verbe EXISTER. Si quelquefois, par habitude mentale, nous écrivons que WOA (DIEU) N’EXISTE PAS, une personne qui ne connaîtrait pas nos coutumes donnerait à nos paroles, traduites en langage terrestre, un mode textuel mais non conceptuel et un sens totalement ABERRANT.

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