D90 Préparatifs d’un contact téléphonique

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M. Rafael Farriols Calvo
Barcelone, ESPAGNE

 

Monsieur :

Vous êtes informé, en ce moment,  de la correspondance remise par mes frères de Londres à vos frères de la capitale espagnole.

Cela m’incite à compléter leurs notes de quelques données supplémentaires :

Avec une certaine exactitude, nous connaissons vos réactions suite à l’information que vous avez reçue et nous jugeons qu’elles méritent d’en éclaircir certaines limites. Comme vous pouvez le constater la situation interrelationnelle a toujours été confuse. Il ne faut pas oublier qu’il existe des raisons de caractère tactique qui nous demande de plus amples explications dans nos actions avec vous. Maintenant nous ne voyons aucun inconvénient à énumérer quelques aspects plus innocents qui ne modifient en aucune façon le siècle dans lequel nous nous mouvons.

Actuellement nous nous trouvons Espagne, un frère et celui qui écrit ceci, et couvrons aussi le Maroc, la Mauritanie, le Portugal et la Tunisie.

Depuis quelques mois et jusqu’à présent, l’histoire du séjour de nos frères sur Terre est bien remplie et nous ne pourrions pas fournir trop d’informations utiles. Nos plans ont été pas mal modifiés depuis un incident sérieux avec les autorités fédérales des USA à Miami. La vigilance croissante d’un organisme de ce pays a provoqué beaucoup de dérangements et à restreint notre facilité de mouvement dans certaines nations.

 

Avec un certain fondement, nous suspections que la correspondance de M. Ribera Jorda et de deux autres membres du groupe de Madrid a été interceptée. Nous ne croyons pas prudent que vous impliquiez les autorités espagnoles qui ignorent cette activité..

 

L’objectif – assez naïf dans cette approche – est de nous localiser, ne vous en alarmez pas. Vous servirez d’appât mais nous ne croyons pas que cette interférence gênante vous entraîne de conséquence nuisible.

Cette lettre sera interceptée très certainement, mais ne vous en préoccupez pas trop, nous prenons soin de ne pas inclure d’informations qui pourraient leur être utile. De plus, ils savent que nous sommes conscient de la surveillance dont nous faisons l’objet.

 

Au début, je confesse que nous nous sommes méfiés d’une de vos sœurs qui prêtait ses services en Espagne à l’ambassade de ce pays.

 

Aujourd’hui, vous pouvez sans risque continuer vos relations habituelles avec elle, car nous sommes sûrs qu’elle n’a pas été impliquée.

 

Pour cela nous sommes forcés de vous demander de renforcer vos précautions habituelles, ainsi nous vous invitons à mettre en pratique ces conseils :

1°. – Envoyer une photocopie de cette lettre à un de vos frères de Madrid les moins importants

2°. – Si vous décidez de vous réunir pour parler de ces questions, éviter les lieux publics.

3°. – Messieurs Ribera, Villagrasa et Garrido doivent faire preuve d’un certain niveau de prudence dans leurs conversations téléphoniques faisant allusion à nos relations.

 

En fait, il ne s’agit que de mesures prophylactiques dont l’inexécution ne pourra nous causer aucun préjudices grave car nous avons déjà adopté d’autres précautions beaucoup plus efficaces.

Nous connaissons votre réponse quant à l’avenir de ces relations. Nous devons donc clarifier les aspects de la première phase :

Tout document d’information générale sur notre civilisation sera à l’avenir remis à un seul de vos frères qui, lui même s’il le désire fournira des copies aux autres.

Nous aimerions éviter que cela constitue entre vous une source de tension si notre choix était considéré comme un privilège.

Soyez conscients que pour surmonter ces susceptibilités, une solution pourrait s’arbitrer de la façon suivante:

Réunissez-vous pour décider le nom de cet homme. IL pourrait être un membre du CEI ou d’ERIDANI.

Si vous échouez à sa nomination dans l’une de ces entités légales, les membres de l’autre association désigneront la personne (issu de cette même association) qui pourra se déplacer à Londres aux dates que nous fixerons.

De cette façon, les deux associations se trouveront être représentées dans nos contacts mutuels.

A) Si aux dates désignées, tel dirigeant ne peut se rendre à Londres, nous vous signalerons une autre occasion opportune à partir d’octobre

B) Il n’est ni prudent ni nécessaire que se déplace plus d’un représentant. Il s’efforcera de se loger dans une résidence fixée par lui-même à son arrivée. (en aucun cas elle ne sera choisie d’avance depuis l’Espagne). Il s’efforcera aussi de n’informer personne de sa date exacte d’arrivée, du numéro du vol et encore moins (nous le répétons) de son domicile éventuel, jusqu’à que la conférence soit terminée.

C) Si la personne sélectionnée ressent quelques difficultés économiques pour son voyage, communiquez le aussi dans une lettre adressée par voie postale sur un bleu à M. Ribera Jordá et nous procurerons ainsi les indemnités pour son dérangement.

D) Le dialogue que nous aurons pourra être enregistré sur bande magnétique à Londres mais nous vous indiquerons éventuellement de supprimer certains aspects de la conversation ou de sa totalité.

Mais nous vous avertissons clairement. Un tel enregistrement ne servira que d’information orale à vos frères qui restent en Espagne. A son retour, l’audition se fera au domicile de l’un d’entre vous. Nous n’acceptons pas de nouveaux enregistrements ou de copies et l’original devra être détruit ou effacé.

E) Mais si nous pouvons établir avant septembre, sans aucun risque d’interférence, cette conversation par lignes téléphoniques situées en territoire espagnol, nous le ferons avec plaisir pour éviter toute gène inhérente au voyage.

Maintenant, nous devons ajouter de nouveaux avertissements.

Dîtes à chacun de vos frères que, ces derniers jours, nous nous sommes trouvés très préoccupés pour tenter d’identifier la marque de la machine à écrire qui a servi à mes frères de Londres pour écrire la lettre à M. Villagrasa et qu’il s’agit d’une machine de typographie portable adaptée aux pays latins : marque ADLER (type 1).

Pardonnez-moi pour les fautes de construction grammaticale, son opérateur n’est pas très habitué à traduire en langue espagnole.

 

Je vous offre mes cordiales salutations.


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