D102 Coutumes sexuelles – éducation – mariage

 »’Coutumes sexuelles – éducation – mariage »’

Date :    16/10/72

31/10/72

11/12/72

Destinataires :  ERIDANI pour Monsieur Farriols

Conservez cette copie Monsieur RAFAEL FARRIOLS C..

Les jeunes enfants, comme nous vous en avons informé antérieurement, quittent leurs parents à l’âge de 13,7 ans terrestres et sont envoyés à l’UNAUO UEEE.

Ils n’emmènent ni valise, ni effets personnels mais seulement leur tunique qui sera détruite à leur arrivée et remplacée par une autre (ceci n’est en rien exceptionnel compte tenu que quotidiennement le vêtement est d’abord dissous par voie chimique et qu’ensuite les résidus sont éliminés sous forme d’hélium et d’hydrogène).

UMMOAELEUEE leur procurera ce qui est nécessaire pendant leur stage d’enseignement et de formation dans les centres UNAUOOUE.

Note 37 : Selon notre conception de l’éducation, l’OEMII doit se débarrasser psychiquement de tout lien familial. L’adolescent cesse en ce moment d’être sous la tutelle de ses parents pour se convertir en un nœud du Réseau social avec tous les droits et responsabilités que cela implique comme être – qui – jouit – de – toute – sa – liberté au sein de la société d’Ummo. Il est certain que durant le processus de formation il doit se soumettre à une discipline de fer qui limite en grande partie ses autres droits, mais n’oubliez pas que l’OEMII d’UMMO établi une échelle de valeurs en ce qui concerne ses droits, dans laquelle le droit d’acquérir une FORMATION est inaliénable. Pas même l’individu lui-même en sa pleine conscience ne peut volontairement y renoncer. On évite ainsi que des facteurs externes puissent par suggestion le forcer à cette renonciation. Nous tendons à l’étendre au domaine juridique pour vous expliquer que cette norme s’est étendue à beaucoup d’autres droits auxquels sa propre volonté ne suffit pas pour y renoncer. Ainsi envisagée, l’UAA défend l’OEMII, même de lui-même.

Nous utilisons un exemple de manière que la portée de ces UAA vous soit familière.

Sur Terre un homme qui souffre d’un syndrome psychopathologique appelé par vous sadomasochiste peut, s’il le désire ainsi, s’humilier devant une autre personne du même ou de l’autre sexe, et établir par rapport à elle un rapport librement consenti de soumission qui peut aller de la flagellation à la coprophagie imposé par le sujet actif. C’est l’homme lui-même qui opte pour cette situation parce que son esprit estime que ceci lui procure rapidement un plaisir de caractère sexuel. Cependant n’importe quel neuropsychiatre vous apprendra que le malade qui agit ainsi se cause volontairement un dommage, facilement prouvé, dans la structure de sa personnalité.

Ne serait pas possible non plus sur Ummo n’importe quel modèle de relation de travail qui implique la subordination à un supposé chef d’entreprise qui obtiendrait à ce titre une plus-value au prix du travail du subordonné, même avec le plein assentiment de cet Oemii, puisque les deux violeraient ainsi l’UAA (législation morale à effet exécutoire).

Dans les deux cas décrits dans les paragraphes précédents, on détruit la liberté, même avec le plein consentement du sujet. De plus l’UAA distingue nettement entre l’OEMII physique, bénéficiant des droits inhérents à l’IBOZOO (dit du point ou nœud d’un réseau), du réseau social de l’être ou entité ESEE OOA (CONSCIENCE DE L’INDIVIDU), puisque les deux dans la pratique peuvent entrer en conflit ou en collision avec préjudice mutuel. Ce sont des aspects de caractère juridique inconnus de vous.

Durant un premier stade ou phase de caractère enseignant qui dure l’équivalent de 3,2 années terrestre comme valeur statistique moyenne, les deux sexes sont intégrés dans les mêmes groupes. Les directeurs de ces groupes peuvent aussi être des deux sexes et il n’est pas rare que leurs âges soient identiques ou même inférieur à ceux des membres de tels groupes.

Note 38: Avant de poursuivre notre rapport, nous désirons vous avertir de la grande gamme de risques que vous prendriez, si vous tentiez d’établir un modèle éducatif inspiré de nos propres patrons didactiques et pédagogiques. Le contexte psychosociologique est si différend entre les deux cultures qu’injecter certaines méthodes, qui ont pour nous un résultat optimum, dans vos systèmes de la Terre aurait pour effet avec une forte probabilité de produire une contre productivité extrême.

Ainsi dans certaines phase du processus éducatif, ainsi que nous le rationalisons, nous suspendons la mixité des sexes dans les lieux où se rencontrent les jeunes. Les motifs sont différents de ceux que vous pourriez présumer c’est-à-dire de ceux purement sexuel (plus tard ils reviendront fréquenter le centre mixte).

Mais dans votre cas nous jugeons que la coéducation est d’une importance vitale dans tous les niveaux de l’enseignement, sans voir aucun motif de devoir l’interrompre, même temporairement, comme dans nos UNAUUO UHEE.

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Dans la première période, comme nous le disions, nous éduquons ensemble les petits et les petites dans la même « zone » (nous ne pouvons traduire autrement les enceintes en forme de cités champêtres semi-enterrées, modulés de telles formes qu’y apparaissent les caractéristiques communes aux étendues résidentielles industrielles et rurales des autres zones d’Ummo). En elles, sont condensés non seulement les structures d’habitations et de productions construites par les oemii, mais des configurations de caractère géologique et des cultures artificielles de végétaux ainsi que des exemplaires de notre faune.

Les jeunes doivent apprendre d’abord les schémas et fonctions corporels sans distinction de sexe. C’est ici où notre système enseignant rencontre un sérieux problème qui, s’il était transplanté dans le milieu humain de la Terre, serait difficilement résolu.

Nous accordons une énorme importance à la nudité (aussi bien les hommes que les femmes) au point que la plus grave sanction punitive sur notre planète est précisément de mettre à la disposition visuelle de leurs frères le corps du transgresseur de l’UAA.

Aucun OEMMII depuis ses 6 ans d’âge terrestre (âge approximatif de la pleine conscience) ne choisirait de permettre la vue de son corps, même de la part des familiers.

Mais d’autre part, le processus éducatif exige une connaissance intégrale des fonctions organiques et de la structure anatomophysiologique de l’OEMII.

Un jeune n’aura jamais honte de parler de telles fonctions ou de sa structure corporelle ou de généralités abstraites sur l’OEMII, du moment que, en ce qui le concerne, les zones érogènes de son propre corps soient toujours protégées.

Cet obstacle a été levé récemment au moyen d’images tri dimensionnelles, qui apparaissent dans un écran à structure en dôme, images correspondantes à des types physiologiques d’OEMII sélectionnés chez des inculpés pour transgression aux lois d’UMMO

Les jeunes assistent respectueux à ces démonstrations, embarassés par le sentiment de compassion que leur produit la vision de l’image d’un de leurs frères, malheureux de ne pas avoir pu respecter la loi et d’être utilisé dans ce type de démonstration.

Il est difficile que vous compreniez sur Terre la complexité de cette classe de sentiments. D’une part la fonction répressive que vous nommez « pouvoir exécutif judiciaire » sanctionne un frère en le privant de ce qui est le plus précieux pour lui : le vêtement qui protège son intimité personnelle.

Personne ne fuit au contraire, pour un faux concept de charité, de pitié ou de pudeur, la vision de l’image corporelle (réelle ou projetée). Nous comprenons tous que nous avons à contribuer à la justice en contemplant le corps d’une femme ou d’un homme victime de sa faiblesse vis-à-vis de la législation qu’il a transgressée. Mais personne ne se réjouira en son for intérieur, personne ne profitera en se distrayant de la terrible honte de l’accusé. Tous souhaitent que le caractère punitif – fonctionnel de la mise à nu soit bref et qu’il soit permis au frère disgracié de s’habiller à nouveau. Et c’est précisément en relation avec le système pédagogique, par lequel une telle formule punitive exerce une fonction très utile à la société, comme compensation au moins aux dommages qu’elle a subie par la transgression de ses lois.

Heureusement les punis sur UMMO sont peu nombreux. Actuellement le pourcentage de YIHIE (femmes) est supérieur à celui des JEE (hommes) de presque 23%.

Mais cette situation qui nous remplit tous de plaisir, comme preuve de la santé morale de nos frères, cause de sérieux problèmes dans le domaine de l’éducation, surtout dans les cours d’anatomie et physiologie, car les jeunes élèves ont besoin de tels condamnés pour leurs travaux pratiques.

NOTE MARGINALE.

Les expériences  » in vivo  » sont radicalement prohibées sur UMMO, aussi bien sur les OEMII que sur les animaux, à partir d’un certain niveau de structuration neurocorticale caractérisée. Les seules expériences tolérées, admises comme valides par la loi, exigent de ne pas léser la structure corporelle, ni produire de sensation douloureuse. Cependant nous connaissons des techniques qui permettent l’accès aux organes internes, sous blocage anesthésiologique des centres, sans perte de conscience et avec récupération de la structure histologique blessée.

Ces techniques sont tolérées par l’UAA. Ainsi même le condamné peut toujours être accéssible tactilement à n’importe quelle zone de son épiderme à la volonté de n’importe lequel de ses frères.

Tout ceci peut choquer la sensibilité d’un Oemii de la Terre qui aura du mal à comprendre comment un adolescent a le droit d’entrer dans l’enceinte conditionnée thermiquement de la « zone » où est gardé un condamné, comme s’il s’agissait d’un cobaye comme ceux utilisés sur Terre, et sans « parler » (c’est-à-dire sans communiquer) avec lui. Il peut s’agir d’un jeune du double de son âge. Il peut le toucher pour vérifier sa réaction sans que celui-ci n’ose se défendre ou le dissuader.

Cette situation, qui imaginée sur Terre scandaliserait les juristes d’un état de droit pour « transgression des droits humains », est complètement justifiée dans le cadre de notre société.

L’humiliation qu’entraîne pour l’OEMII condamné ces situations dramatiques, et la fonctionnalité qui les fait aller de pair avec un haut niveau d’utilité sociale , compensent par cette voie catharique le dommage qu’à un autre moment il fit à la société en violant les lois de son réseau.

L’accusé qui, pour une période déjà fixée, a été converti en propriété sociale de ses autres frères, et a pleuré sa terrible honte d’être « converti » en images visualisées devant des étrangers, familiers et amis, purgera sa faute jusqu’au bout. Il pourra maintenant réintégrer honorablement la société. Personne ne lui rappellera l’infamante période antérieure, personne ne pourra l’invoquer dans le futur afin d’exercer un quelconque type de discrimination. Cet enfant qui un jour a touché ses parties génitales, emporté par sa curiosité scientifique, sera aujourd’hui son élève ou son subordonné respectueux, sans que ne se mesure dans l’absolu chez l’ancien condamné quelque soupçon de vengeance au souvenir de l’épisode antérieur.

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Nous disions que les jeunes dans l’UNAUOUEE, vivent ensemble entre eux en formant une population autonome, un RÉSEAU SOCIAL en petit où ils s’habituent à pratiquer leurs fonctions sociales. Les professeurs, comme vous les appelez, sont des éléments étrangers à ce réseau.

Le concept de professeur, ainsi que nous l’entendons, diffère largement de ce qui est familier pour vous, hommes de la Terre. Sur un seul plan semble exister une ressemblance avec les professeurs et maîtres qui prêtent leur service dans les universités terrestres : leur spécialisation.

Le groupe social des jeunes en processus de formation dispose d’un trio de tuteurs des deux sexes (jamais les trois ne sont du même sexe). Ces OEMII représentent l’UMMOAELEUEE c’est-à-dire la suprême hiérarchie d’UMMO dont la fonction est plus l’orientation que l’exécutif ou la répression. Les jeunes sont influencés à découvrir eux-mêmes la vérité en s’en approchant asymptotiquement et heuristiquement. Ils doivent découvrir par eux-mêmes comment s’articule un réseau social pour éviter les tensions internes qui le désagrègeraient et le rendraient malheureux. Ils doivent par-là même résumer en peu de XEE (période de temps) tout le processus de découverte des lois naturelles que nos ancêtres scientifiques réalisèrent. Mais naturellement des adolescents et jeunes abandonnés à leur propre dynamique psychophysique ne pourraient se structurer d’une manière parfaite. Ils ont besoin non pas tant qu’on dogmatise les enseignements des différentes disciplines, mais qu’on leur enseigne la voie rationnelle pour arriver à elles par la voie spéculativo-empirique.

En résumé de ce que nous avons détaillés précédemment, le processus de tout notre système éducatif présente ces aspects singuliers qui:

– Tendent à former chez l’Oemii des mécanismes neuro-réflexes qui le rendent capable de répondre au milieu physique et social.

– Tendent à structurer rationnellement la structure somatique, conformément au biotope ou à l’hérédité biologique.

– Tendent à développer les deux types de communication sociale (l’un de caractère télépathique et l’autre psychophonique, malgré les limitations de caractère phono-acoustique qui nous sont inhérentes.)

– Le jeune devra redécouvrir les lois de la nature par l’observation et l’empirisme, en étant doté des moyens nécessaires pour l’expérimentation et en comparant ce résultat avec les lois officiellement admises par la science.

NOTE MARGINALE

Nous désirons éclairer cet aspect éducatif d’un exemple, quoique grossier.

Imaginez qu’un groupe de jeunes, expérimentant dans le champ de l’optique, aient découvert à nouveau la valeur des paramètres qui interviennent dans ce que vous appelez la formule de Stefan. Néanmoins les mesures n’étaient pas soigneuses et les instruments improvisés pour celles ci peu précis.

Le professeur, tuteur, ne tend pas d’imposer les valeurs réelles plus approximatives de la science. Il les stimulera à comparer les résultats avec ceux obtenus par d’autres frères et il se soumettra à la discussion, et aux confrontations avec les valeurs officielles..

Le professeur n’a pas imposé ses critères. Ce sont les élèves qui au vu de leurs résultats empiriques, acceptent la logique des conclusions scientifiques. Le professeur signale cependant les différents chemins expérimentaux ou spéculatifs. L’élève décide d’une option pour une direction et s’il se trompe, auto corrige son propre processus d’auto-enseignement, avec les instruments que lui offre son tuteur. Il n’est pas rare par exemple que dans les premiers stades de l’enseignement, un enfant nie catégoriquement la structure quasi sphérique de notre planète, en l’assimilant par exemple à une plate-forme cylindrique. Aucun des tuteurs ou de ses compagnons ne rira de cette conviction. Le professeur correspondant lui enseignera les moyens les plus utiles que l’enfant pourra choisir pour affirmer son assertion. Ainsi de lui-même il se convaincra de son erreur.

– Il est inculqué à l’OEMII que même les lois les plus précises sont soumises à de possibles révisions de concepts qui peuvent altérer totalement leur formulation : on prétend ainsi déraciner n’importe quel type de dogmatisme de caractère pragmatique.

– Il est stimulé chez le jeune la faculté de spéculation par un processus dialectique continu. Il est créé chez les élèves le réflexe qui impose que toujours soient réunis en un jeu dialectique de dialogue et de discussion de différentes problématiques.

– Il est stimulé chez l’enfant la régulation de toutes ses fonctions et le développement à pleine capacité des fonctions corticales et endocrines.

– Il est poussé à atteindre, avec ses propres moyens, la prise de conscience de la nécessité des lois morales UAA et il est stimulé à les comparer avec celles inspirées par UMMOWOA, que nous considérons comme la matérialisation physiologique de WOA (le créateur) .

Nous prions que soit conservée cette copie pour votre frère Rafael Farriols Calvo.

C’est durant cette période que l’adolescent, traditionnellement, doit choisir son partenaire.

Une résolution préalable tacite intervient d’habitude entre les deux qui décident de la soumettre à l’avis de leurs supérieurs enseignants, mais ce n’est pas à ces derniers de décider. C’est le réseau de SAANMOO AIUVA (réseau d’ordinateurs qui s’étend sur tout UMMO) qui analyse les constantes psycho-biologiques et neuro-physiologiques des adolescents ainsi que d’autres données autobiographiques qui figurent dans leur anamnèse mémorisée par le réseau (Anamnèse : historique des événements cliniques, traumatiques, psychologiques et psychiatriques éventuels d’un individu depuis sa naissance jusqu’au jour de l’examen – ndt) .

C’est là que sera diagnostiqué la possible incompatibilité biomentale ou biogénétique, préalablement à la possibilité d’une future liaison.

Le rapport sera ensuite présenté aux adolescents, parfaitement adapté dans sa structure sémantique pour leur compréhension.

(Fréquemment, soit le garçon soit la fille, décide cette consultation préalable avant d’initier des relations avec son partenaire).

Mais la décision exécutive reste finalement celle des intéressés. Naturellement le diagnostic a seulement un caractère consultatif et n’est en rien coercitif, bien qu’on comprenne la faculté de les obliger à en assumer les conséquences.

Peuvent-ils néanmoins dédaigner les conseils des équipements informatiques qui offrent à la garantie d’un indice de fiabilité élevée ?

En fait le dernier compte consulté signale 0,0084 pour 144 cas (Ndt: soit 0,0058%, 58 pour 1 000 000) pour lesquels le couple a préféré continuer les relations en assumant la responsabilité d’un futur échec dans leur future vie conjugale.

Les deux doivent alors attendre le premier cycle d’ovulation de la jeune fille, dont la date est connue avec suffisamment d’avance et avec une marge d’erreur réduite. Jusqu’à ce moment-là ils ne peuvent communiquer par moyen phonique (naturel ou artificiel) ni par moyen télépathique. Ils sont entrés dans une phase que vous pourriez dénommer du terme de méditation pré-conjugale.

Une transgression de l’isolement serait cause d’une rupture ultérieure suivie de graves conséquences de caractère social, puisque sur UMMO on juge humiliant un tel comportement, et bien que tous rapidement oublieront la faute, une telle conduite présente la signification de faiblesse dans l’accomplissement des normes communautaires.

L’arrivée du premier cycle, vers les 15,5 années terrestres pour l’UUIEE (adolescente féminine), est accueillie avec une grande joie à laquelle participent les amis et familiers.

NOTA.

Nos conceptions quant aux relations sociales diffèrent de celles de la Terre. Pour nous il n’existe pas une distinction définie entre familiers amis et simples connaissances. Dès qu’on entre en contact communicatif avec un de nos frères et avons connaissance de son nom, nous l’incluons à l’intérieur de notre RÉSEAU micro social primaire sans distinction claire de catégories qui se traduisent par des relations avec divers niveaux d’intimité. Celui-ci est mon FRÈRE simplement et partage avec moi les joies et les autres sentiments par-dessus les liens de caractère génétique ou d’ancienneté de connaissance.

Les familiers et les autres frères connus (qui le souhaitent) sont autorisés à entrer dans les enceintes de l’UNAUO UEE, parfois en venant de loin, pour célébrer une espèce de fête intime à laquelle participent toutes les jeunes qui vivent leur première ovulation. Le futur conjoint adresse publiquement les premières paroles après la longue période d’isolement.

A partir de maintenant les deux jeunes participeront ensemble à tous les actes collectifs de caractère non pédagogiques (sauf s’ils réalisent des études de même caractère) et dormiront ensemble dans la même chambre, mais ils ne pourront voir leurs corps respectifs et leurs relations tactiles ne peuvent affecter les zones érogènes de chacun. Il est inconcevable pour les deux de violer l’UAA bien qu’une transgression ne serait pas punie dans l’absolu, ni socialement critiquée.

Les deux reçoivent à partir de ce moment une formation établie concernant leurs futures relations conjugales. Les deux connaîtront la plus intime anamnèse de l’autre et les faits quotidiens avec leurs frères professeurs et compagnons d’étude seront évoquées par les deux, dans l’intimité. Quand le réseau d’ordinateurs informe que cette phase d’enseignement pré-maritale a satisfait les exigences de formation dans les champs philosophico-religieux, sexuel et planification du foyer ou domestique, peut alors être fixée le moment de l’union.

Nous insistons auprès de vous que cette planification de la vie est très loin de nous convertir en simple machine programmée par un ingénieux cybernéticien. Au contraire le conseil de ces ordinateurs rend plus fécond spirituellement l’union, évite les conflits psycho-matrimoniaux toujours dus au manque d’informations sur les traits mentaux de l’autre conjoint, rendant impossible une plus authentique compréhension entre les époux, en nuançant avec une grande finesse tous les aspects somatiques, religieux, et philosophiques qui interviennent dans l’union sexuelle du couple et rend plus fécond la communion spirituelle en contournant les barrières mentales d’une faible information sur le mariage qui provoque, chez vous les hommes de la Terre, des situations si dramatiques.

Sur Ummo nous estimons que entre l’apparition de la puberté et l’union sexuelle doit s’écouler un temps minimum (l’idéal serait pour nous de faire coïncider l’ovulation avec l’acte sexuel, mais nous avons besoin de conditionner celui-ci nécessairement avec le dernier stade de formation ).

L’OMGEEYIEE (fusion corporelle).

Enfin : le moment du premier rapport sexuel est fixé, les parents sont officiellement informés de la décision librement adoptée par les jeunes (l’intervention des progéniteurs dans toutes ces relations est nulle. On ne tolèrerait même vu des critiques sur la libre décision de leurs descendants. Sur Ummo la vénération envers les parents atteint des niveaux que vous auriez tendance à qualifier d’idolâtre, mais jamais ceux-ci n’interfèrent dans le libre arbitre de leurs enfants).

Pour la seconde fois ils peuvent se rendre à l’UNAUO UII, pour assister au simple acte de la consommation conjugale :

Durant quelques 1800 UiW (3 jours d’UMMO ; le jour dure environ 31 heures terrestres) les époux sont libérés de leurs obligations éducatives.

Quand tous leurs frères connus sont arrivés, ils se réunissent en cercle, et ceux-ci les saluent avec émotion en pausant la main sur la poitrine des personnes présentes. Ensuite les deux se retirent dans une espèce de chambre nuptiale aménagée avec un niveau lumineux minimum, afin de méditer sans communiquer entre eux. Passés ces Uiw la chambre s’illumine avec une lumière suave de ton magenta (violacée) et les deux se dépouillent de leur tunique en fermant les yeux pendant qu’ils le font.

NOTE 40 :

ENTRE NOUS c’est considéré comme interdit d’observer comment se dévêtit l’autre conjoint. C’est seulement quand ils sont dénudés que peut s’illuminer la chambre et être admise l’ouverture des yeux.

Un geste imperceptible indique que les tuniques des deux ont été jetées au WIIWAAI (espèce de puisard pour transmuter les éléments chimiques en gaz de faible nombre atomique). Alors ils se contemplent mutuellement sans toucher encore leurs zones érogènes. C’est pour nous un moment surprenant qui nous impressionne plus que le premier coït. Aucun des deux promis ne prononce aucun son ni aucune autre classe de communication verbale ou codée. Aucun geste ne trahit ce que les deux pensent en cet instant, pendant qu’ils observent avec émotion les traits anatomiques externes de celui qui va devenir le compagnon de sa vie jusqu’à sa conversion en hélium.

L’illumination diminue de nouveau, ils s’habillent à nouveau avec d’autres tuniques et sortent à l’extérieur où les attendent leurs invités. (La tradition antique fixait à 12 de nombre des familiers).

 

Nous vous prions de transmettre cette copie à votre frère Rafaël Farriols Calvo pour être conservée.

C’est maintenant, une fois à l’extérieur, que les invitées touchent avec leurs mains les poitrines des deux et font connaissance du ministre représentant l’UMMOAELEWEE, lequel porte un équipement terminal réduit du SANMOOAIUVAA.

(Il s’agit d’un dispositif connecté à un immense réseau d’ordinateurs – mémoires qui permettent aussi bien la réception de données que la réception décodée d’éléments d’information).

Le ministre, désigné comme tous mes frères d’Ummo, exerce une fonction sur Ummo que vous pourriez classer en tentant de trouver une charge équivalente sur Terre comme Prêtre, Notaire, Juge de Paix.

Il représente officiellement le réseau social d’UMMO et comme tel possède des pouvoirs de caractères judiciaire et exécutif. C’est généralement un expert en UOALAAOOLEAX (théologie et cosmologie) et comme tel il s’efforce de vivifier aux yeux de nos frères la sublime UAA (législation religieuse) de Ummouoa (représentant incarné de Dieu).

Sa présence dans ce cas a le caractère de conseil en accomplissant en même temps la fonction d’enregistrement du mariage dans le SANMOOAIUVAA,.

Les données concernant les conjoints sont apportées à l’équipement et transmis à des modules de mémoire, qui a leur tour restituent par des chiffres de code « l’acceptation  » ou « le refus  » du mariage.

En effet : il peut arriver que des facteurs déterminants non enregistrés antérieurement conseillent de retarder ou annuler peut-être définitivement l’union. Dans ce cas le ministre recevrait l’information des raisons qui concourent à cet avis négatif et exhorterait les jeunes à annuler leur engagement. Mais un tel danger est peu probable puisqu’il est très rare qu’au dernier moment surgissent des variables avec un caractère aussi grave.

La série de chiffres rapportés par l’installation leur serviront pour n’importe quelle consultation technique qu’ils auraient désormais besoin de transmettre aux ordinateurs centraux concernant leur corps, leur union, leurs études, leur santé et leurs descendants.

Ils ont déjà accepté tacitement l’union conjugale. La réponse du SANMOO constitue le contreseing de la société d’Ummo. En fait ils sont libres de refuser un avis négatif hypothétique et de s’unir quand même. Ce n’est pas pour cela qu’un tel « ménage » sera considérée comme illégitime, ni que surgira un rejet social envers le couple et leurs descendants .

Mais dans ce cas toute la responsabilité d’un probable échec retombera sur eux. Le corps social d’UMMO s’abstient dans ce cas d’apporter certains types d’assistance sociale et de conseil et ceci constituerait une charge extrêmement forte pour les insensés qui assumeraient de tels risques. Il faut cependant vous informer que dans la pratique jamais la réponse n’est OUI ou NON, mais pour la simplicité d’interprétation c’est ainsi que nous l’indiquons. Le réseau d’ordinateurs donne des indices de caractère probabiliste qui évaluent l’opportunité ou non du mariage. C’est seulement quant les valeurs apportées s’approchent de chiffres seuils déterminés que le ministre interprète comme négative cette information. Ceci est l’explication que quelques couples rejettent un tel avis, en se basant sur le fait que de tels indices sont évalués à des niveaux seuils d’une certaine ambiguités ou incertains.

Tous attendent maintenant l’instant où les deux jeunes se regardent fixement et poseront leurs mains respectives sur la poitrine du conjoint. Ce geste simple est topique sur UMMO puisqu’il constitue notre habituel salut qui acquiert un symbolisme particulier en cet instant, puisqu’il scelle l’accord matrimonial. Le ministre enregistre ces données dans le XANMOO, dans l’attente d’un enregistrement beaucoup plus important. Celui qui marque l’instant de la première relation sexuelle, puisque c’est cette donnée qui constitue pour la SOCIETE d’UMMO le début de la fusion conjugale comme acte juridique. C’est-à-dire que, sur notre astre solidifié, l’UMMOAELEWEE considère comme situation légale de la nouvelle union celle qui se voit sanctionné par le premier coït, avec le hasard du destin réservé à la première éjaculation séminale.

Mettant fin à cet acte simple, tous se saluent et se séparent.

Peut-être, pour vous hommes de la Terre, habitués à certains rituels d’une noce, cette simple cérémonie paraîtra excessivement froide, mais n’oubliez pas que ce sont les traditions qui dirigent ces normes codifiées de la vie sociale et que pour notre humanité, au long de l’histoire, c’est la consommation corporelle du mariage qui a marqué l’instant du début de celui-ci et que même s’il existait une funeste époque en laquelle ces actes intimes pouvaient être forcés à être réalisés en public, d’après les UAA émanant d’une de nos ancêtres qui occupa, jeune adolescente, la fonction de dirigeante du gouvernement d’UMMO, les OEMII d’UMMO comme ceux de la TERRE (ndt: écrit TIEERRA) nt toujours considéré inconcevable de ne pas reléguer dans l’intimité cet acte sexuel.

Immédiatement le couple se dirige à nouveau vers la chambre privée dans laquelle sont maintenues les mêmes conditions physiques d’illumination violacée, température, humidité et pression gazeuse, et isolée des fréquences acoustiques et vibratoires. Actuellement on omet les stimulations olfactives qui jadis constituaient une véritable symphonie de parfums, spécialement étudiée pour cet acte.

La toilette personnelle par ablutions n’est pas conseillée non plus moins de 600 uiw (environ 30 heures) avant l’acte, pour permettre une exudation épidermique normale pour chacun des deux conjoints. Ce facteur est très important pour nous au point de vue sexuel puisque notre odorat, généralement très sensible, exige traditionnellement d’être stimulé par les composants particuliers de la sueur de notre conjoint. Jusqu’au point que dans le passé, quant était composé une séquence de parfums pour cet acte, on étudiait spécialement les échantillons de sueur de l’homme et de la femme afin que la composition olfactive jouisse d’un lien syntonique et esthétiques avec elles.

Le premier acte sexuel va se réaliser. Nous ne pouvons à proprement parler de défloration ou de rupture d’hymen puisque nos YIE (femmes) n’ont pas un hymen de caractéristiques semblables aux vôtres.

La technique du coït entre nous est plus uniforme, disons moins riche en modalités que chez les humains de la Terre. Certaines façons de copuler, qui en des époques passées étaient en vigueur en différentes régions de notre planète, on été abandonnées par nous.

A contribué à ceci des conseils de caractères anatomiques et psychiques, inculqués aux générations successives par nos spécialistes.

On rejette la coutume physique si étendu chez vous de placer la femme sous l’homme. Les deux commencent l’acte en s’explorant mutuellement avec les organes sensitifs de nos doigts. Les bouts de nos doigts possèdent, à la différence de ceux des humains de la TERRE, une structure histologique très spéciale dans l’épiderme, similaires en certains aspects à la rétine du globe oculaire. Des récepteurs photo – neuronaux se mélant avec d’autres capteurs de pression et de température, si sensibles que passer les doigts à une distance d’une dizaine de millimètres ou même plus sur la surface de quelque superficie, lisse ou rugueuse, colorée ou noire, exsudante ou non, produit un cumul de sensations que nous soupçonnons être de nature différente de celle expérimentée par vous.

Durant plusieurs Uiw, continue ce jeu amoureux exploratoire dans lequel c’est à peine si les mains des deux frôlent ou caressent la peau pour finir à être stimulés de la même manière que celle expérimentée par vous.

La caresse buccale des organes reproducteurs est plus fréquente entre nous qu’entre vous et on a aussi condamné comme dangereuse pour certaines zones du cervelet une pratique antique qui constituait à s’introduire dans une Chambre nuptiale rotative qui maintenait un régime spécial d’accélérations et de décélérations giratoires qui stimulaient l’orgasme en nous.

À part cela le processus a des caractéristiques similaires si nous exceptons quelque chose qui nous est plus habituel que pour vous. Le contrôle du moment de l’orgasme et de l’éjaculation est plus grand. Un capteur connecté par ondes gravitationnelles au XANMOOAIUBAA enregistre le moment de l’éjaculation et par conséquent de la consommation de l’union légale.

L’orgasme est très lent cependant. L’insémination effectuée, le pénis est retiré à l’instant et les doigts de l’homme continuent en explorant le vagin. Il n’y a pas de caresses buccales dans l’intervalle. Le baiser appliqué à d’autres zones érogènes manque de signification pour nous et sera considéré comme répulsif, en lui accordant le caractère de véhicule de transmission virale, bien que les effets pathogènes des virus aient été parfaitement identifiés chez nous.

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