D108 F Les Ummites à Albacète

UMMOAELEE
Nombre de copies 3
Langue : Espagnol
Pour M. xxxxxxxxx
BILBAO Espagne

Barcelone, 6 août 1971

MONSIEUR,

Dans notre dernière lettre nous vous exposions un bref compte-rendu de notre arrivée sur l’astre solide TERRE et notre premier séjour en France. En tant qu’Espagnol vous ressentez sans doute le désir de connaître l’arrivée dans votre pays, qui nous intéressait à cette époque pour deux raisons : D’une part nous permettre de connaître plus profondément les aspects en rapport avec l’Histoire, d’autre part la péninsule espagnole constitue une plate-forme tranquille pour certaines recherches fondamentales dans le domaine de la biologie des vertébrés.

Notre arrivée en Espagne (ce qui est écrit n’existe plus depuis sur l’astre TERRE) fut affectée par de sérieux obstacles.

Mes frères expéditionnaires essayèrent de trouver une région aux caractéristiques écologiques et climatologiques qui soit à la fois régie par une structure administrative suffisamment adéquate à satisfaire nos propres normes de sécurité de groupe.

L’affluence touristique commençant alors son actuelle apogée dans la péninsule et le fait que les autorités ne se montraient pas excessivement analytiques sur l’identité des étrangers qui traversaient la frontière pour ce motif, constituèrent une haute garantie pour les projets initiaux des miens. 

Trois de nos frères parmi les déplacés d’UMMO sur Terre à cette époque s’étaient spécialisés pendant leur séjour en France à l’étude de la phonétique comparée des langues de racine latine et pouvaient parler avec une aptitude acceptable des langues comme le roumain, l’espagnol, le catalan, le sépharade et l’italien.

Malheureusement l’un d’eux avait (comme c’est très normal parmi les Oemii d’UMMO) ses cordes vocales atrophiées ce qui constituait un risque de plus à surmonter bien que nos dispositifs d’amplification acoustique rendent irreconnaissable un tel défaut par un humain peu observateur.

Pour cette raison il fut exclu de l’opération et remplacé par son supérieur par un autre frère plus jeune spécialisé en métabolisme animal et analyse des écosystèmes mais sans aucune connaissance linguistique en langue castillane, ce pourquoi il dut être soumis à une préparation minimale de forme intensive dans cette langue.

Les trois passèrent la frontière espagnole à Irun (un d’eux retourna plus tard) pourvus de faux passeports d’une nation du nord de l’Europe et de micro équipements d’investigation biologique. Ils avaient aussi de l’argent espagnol, un dossier d’information sur nombre de citoyens espagnols et une information sur les coutumes et les caractéristiques de la société espagnole. ABAEXII 4 engendré par ABAEXII 3 voyageait indépendamment avec un passeport au nom d’un prétendu professeur d’université spécialisé en zootechnie, et ses frères avec de fausses cartes professionnelles du domaine de la médecine.

Notre projet initial excluait comme résidence tant les grandes villes comme Madrid, Barcelone, Valence ou Séville que les petits centres ruraux car dans ceux-ci il aurait été très difficile de maintenir notre anonymat dans les limites exigées pour notre propre sécurité.

Quand mes frères arrivèrent, aucun lieu de résidence définitif n’avait été décidé. Il cependant avait été sélectionné une liste, parmi six agglomérations, de quatre spécialement optimales : Ségovie, Albacète, Avila, Jaen. Un aspect grave du problème se révéla alors: rencontrer des citoyens de nationalité espagnole qui puissent accepter le niveau de couverture (bien qu’ignoré d’eux-mêmes) pour le séjour de mes frères chercheurs.

Analysant l’information dont je dispose je sais qu’au début tout parut résolu. Par la presse espagnole lue à Marseille fut connue l’existence d’une propriété des environs de Jaen qui à cette époque se trouvait en vente. Par l’intermédiaire d’une agence française de transactions légales commencèrent les opérations d’acquisition. Il s’agissait d’installer apparemment une ferme d’exploitation avicole camouflant la vraie nature des recherches futures.

Le projet ne réussit pas à cause de la nécessité inéluctable d’engager des hommes espagnols dans l’exploitation.

Pour cette raison échoua aussi une tentative d’ouvrir dans la cité royale ou à Ségovie une clinique vétérinaire.

Mais d’autre part, mes frères avaient réussi à obtenir un rapport sur des citoyen espagnols avec des données « autobiographiques » de trois sources de documentation distinctes : d’un département lié au ministère de « l’extérieur » , d’une organisation d’exilés espagnols de la guerre civile 1936-1939 , et des archives personnelles d’un ex-fonctionnaire de l’époque de Thorez.

Cette information fragmentaire fut analysée par nos systèmes de traitement de données XAANNOOBAABUASII qui orientèrent nos recherches vers deux personnes, toutes deux de sexe VIE (femme). (Ndt: il s’agit bien d’un « V »)

La propriétaire d’une exploitation zootechnique d’Estramadour et une autre citoyenne espagnole qui bénéficiait de circonstances concomitantes d’un intérêt élevé qui pourraient en faire une excellente auxiliaire involontaire.

La source des renseignements de cette dernières était d’une copie de dossier d’un autre original venant d’archives du  » Deuxième Bureau  français » où étaient schématisés les services rendus comme agent de la Cinquième colonne nationaliste espagnole à la cause de l’armée nationale espagnole durant la guerre d’Espagne pendant les mois de juin, juillet et septembre 1936.

Le plus intéressant pour nous était une note marginale, sur la fiche de cette dame, qui évoquait certains troubles d’étiologie psychopathologique accusés par cette dame, et le compte-rendu succinct dactylographié de cette même fiche qui, parmi d’autres penchants, mentionnait son amour des animaux.

On planifia tout un programme pour connaître les amis de cette dame estimant que cela pourrait apporter une collaboration ouverte qui la récompenserait de son aide, mes frères estimèrent qu’en aucun cas ne serait révélée la vraie identité aliéno-terrestre des nôtres.

Ils se réservaient d’autres projets de liaison jusqu’à qu’ils entrent en contact avec elle et qu’elle nous montre mieux sa personnalité.

Mes frères réussirent cela à Albacète au cours d’une entrevue de l’un d’eux avec Madame Margarita Luiz de Lihori, alors qu’elle se trouvait atteintes de troubles douloureux (sans importance objective ) dans la région sacrée et aussi de céphalalgies permanentes.

Mon frère s’identifia comme médecin de nationalité nordique et il lui fut très facile non seulement d’obtenir la rémission des troubles mais aussi de neutraliser les crises d’anxiété psychique qui la tourmentaient fréquemment. Fut obtenue ainsi l’amitié inconditionnelle de la dame, marquise de Villasante, à qui en peu de semaines fut présenté un autre de mes frères impliqué dans l’opération.

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Durant cette époque un très important programme touchait à l’analyse des immunoglobines chez les vertébrés ; étude de la vitesse électrophorétique (Ndt: migration différentielle des protéines dans un champ électrique, permettant leur identification et leur dosage) et évaluation correspondante des séquences d’aminoacides des chaînes polypeptidiques de différents anticorps.

Il s’agissait de vérifier si les données génétiques qui codent la zone appelée par les biologistes de la TERRE  » partie variable  » des réseaux en chaînes de globulines pouvait être l’objet de différents types de mutations, en utilisant nos techniques dénommées par les biologistes d’UMMO (UULYAGGXAA) [fréquences d’un milieu aérien élastique comprises dans un spectre ultra-acoustique obtenues en milieu réducteur, à cause de variations rapides du gradient thermique].

Cette technique permet de suivre à distance des variations de température qui suivent un processus codé d’avance. Si ce processus correspond à une fonction de temps élémentaire, comme peut l’être une fonction périodique (par exemple un train d’impulsions sinusoïdes amorties) on obtient en un tel point éloigné à grande distance de l’appareil générateur des impulsions thermiques irradiées depuis ce point comme foyer émetteur.

Si le milieu dans lequel se produit le phénomène est élastique, l’air par exemple, le gradient thermique variable se traduit en ondes à pression (acoustiques) de haute fréquence.

En pratique on localise deux points très proches l’un de l’autre (à la distance supposée de la longueur d’une molécule organique) là où ils sont excités avec deux fréquences différentes. La résultante sur l’environnement est par effet hétérodyne, ou battement, une fréquence capable de perturber et jusqu’à détruire la structure d’une chaîne protidique ou la séquence codée d’un réseau ou chaîne d’ARN, en altérant l’information codée en lui (mutation ou mort incluse).

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Madame Margarita Ruiz de Lihori retourna à Madrid mais mes frères continuèrent à réaliser leurs études dans le sous-sol de ce vieil immeuble de la rue Mayor. Ils comptaient (et ceci était une partie de la stratégie étudiée avant d’entrer en contact avec cette respectable dame) que les rumeurs qui pouvaient circuler dans le milieu social de cette zone urbaine seraient facilement sous estimées ou écoutées avec indifférence par ces humains d’Albacète intelligents, autorités locales ou familiers qui connaissant les habitudes excentriques de Madame Margarita et provoquaient de fréquents commentaires parmi les voisins et connaissances. C’était donc la meilleure couverture pour le travail discret de mes frères.

De sérieux obstacles survinrent à la pratique de cette discrétion. Un homme très lié affectivement à Madame Margarita soupçonnait notre existence et finalement avec de grandes réserves et promesses de garder un silence absolu par Madame la marquise elle-même. Connaissait aussi notre présence une servante déjà vieille et très fidèle à sa maîtresse, ainsi qu’un voisin à qui il fut offert une récompense pour qu’il se montre discret.

D’autre part un visiteur assidu de l’immeuble, appelé M. Emilio Lopez, était sur le point de découvrir la présence de mes frères au point que d’un commun accord avec Madame Margarita, ses hôtes modifièrent leurs normes initiales de sécurité et durant le jour ne retournaient pas utiliser les étages supérieurs.

Le risque était surtout que quelque servante puisse faire des commentaires qui dévoilent la situation. Pour cela il fut nécessaire de surveiller leurs expressions verbales hors de la maison au moyen du registre phonétique. Aucun homme ne viola envers sa sœur d’Albacète la parole donnée à la dame de l’immeuble.

Ce fut alors que fut aménagée l’autre entrée qui faisait communiquer le sous-sol avec le jardin. Les travaux de mes frères continuèrent dans l’immeuble pendant les longues périodes où la marquise de Villasante et baronne d’Alcahali continuait de maintenir sa résidence provisoire à Madrid, Espagne.

En juin 1953 mes frères subirent un incident dans une quincaillerie de la ville d’Albacète, ce qui fit sérieusement penser à nos supérieurs l’opportunité d’annuler notre séjour en Espagne.

En août la situation devint insoutenable car alors deux enfants de Madame Margarita Ruiz de Lihori,: M. José Maria Shelli et Madame Margarita Shelli ,à ce moment là malade avec un tableau de néphropathie qui commençait alors à se compliquer avec les premiers symptômes non diagnostiqués par son médecin d’une leucémie lymphoïde.

Ils ne connaissaient pas l’existence des deux OEMII. Les relations de ces personnes avec leur mère étaient en crise depuis quelque temps pour des raisons intimes d’origine familiale. Ses enfants ne comprenaient pas que l’évidente conduite anormale de Madame Margarita Ruiz de Lihori était conditionnée par des traits spéciaux de personnalité d’altération psychopathologique, de sorte que l’état de frustration profonde de la dame se traduisait fréquemment par de tristes altercations qui rendaient difficile et intoxiquaient lentement le cadre familial.

Dans cette situation mes frères se transférèrent à Madrid et Madame Margarita traita personnellement l’acquisition d’une maison dans la rue de Menendez Pelayo, en fournissant aussi l’accès à des terres nommées La Zorilla, propriété familiale.

Fin août 1953 une amie intime de Madame Margarita Shelli communiqua à la Marquise que sa fille accusait une aggravation de son état, décidant cette dame, non sans auparavant vaincre la forte résistance de M.Bassols qui se refusait de façon inhumaine à apporter secours à la pauvre malade.

Mes frères se sont abstenus d’intervenir dans une affaire liée strictement à l’intimité des humains.

Nous pouvons alors constater que depuis une très forte contrariété subie par cette dame le 4 septembre de 1953, un de mes frères fut requis par elle pour la conseiller à l’occasion. Il se limita de suggérer d’agir selon les principes dictés par sa conscience morale.

Avec l’espoir que le transfert de la malade laisse libre l’immeuble, mes frères se déplacèrent de Madrid à Albacète . À la même date que cette dame voyagea vers la même ville, ils firent le voyage indépendamment dans un taxi loué à cet effet.

C’est précisément le jour où Madame Margarita arriva à sa résidence d’Albacète qu’arriva un fait gravissime que nous jugeons comme un des incidents les plus malheureux de notre séjour sur la TERRE. D’autant plus grave que nous admettons sincèrement en être totalement les responsables, sans que cette affirmation pallie l’objection que le déchaînement des faits postérieurs avait comme origine une imprudence explicable de la Marquise.

Pour des raisons de sécurité nous ne pouvons Monsieur être davantage explicites dans la relation de cette affaire trouble. Nous aimerions vous avertir préalablement que tous les aspects qui ont été découverts dans cette histoire sont rigoureusement fidèles à la vérité sans déformations délibérées. Mais nous omettons beaucoup d’autres données et diverses implications dérivées de ce triste événement. Vous pourrez connaître un jour (si nos supérieurs estiment que son dévoilement ne peut nous provoquer des troubles) toutes les facettes de ces arrêts qui pourront troubler tous les plans de mes frères expéditionnaires.

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Quelques mois auparavant (le projet avait été lancé dans un vieux chalet des environs de Marseille, France) mes frères avaient mis au point un programme de recherches lié à une entité virale inconnue sur l’astre solide Terre mais familier (bien que circonscrit) par les frères biologistes d’UMMO.

La structure de ces spécimens viraux a une certaine analogie avec la chaîne circulaire d’ADN correspondant au virus de la TERRE connu par vous comme  » Poliomavirus du rat  » dû à sa disposition spatiale mais cette entité était pourvue d’une capsule beaucoup plus complexe.

Mes frères ont découvert que le virus importé ne se multipliait pas dans les tissus animaux de la TERRE, quand le processus métabolique de ces tissus était normal. De tels virus que nous codifions comme [ blanc ] ne sont pas capables de perforer les couches de mucoprotéines de la membrane cellulaire dans des conditions biologiques normales.

Mais nous constatons aussi que cette protection cessait peu avant la dégénérescence des tissus histologiques, par la mort de l’animal ou par nécrose de la zone cellulaire. Dans ces conditions les cellules cessent d’être immunocompétentes.

Naturellement dans ces conditions le virus n’est pas dangereux pour les hommes ou les animaux de la TERRE, bien qu’on observe des états embryonnaires d’activation dans les animaux malades par d’autres facteurs étiologiques.

Nous savons aujourd’hui qu’il n’en fut pas ainsi : mais dans ces années nous ignorions si le virus auquel nous faisons référence pouvait muter en d’autres entités qui les convertissaient en agents pathogènes dangereux pour les êtres vivants de la TERRE.

Son transport sur cet astre froid se fit simplement aux buts de l’expérimentation pure.

On découvrit aussi que le virus (pour certain difficilement cristallisable) persistait à la surface de la membrane cellulaire huit mois et plus, et toujours quand il s’agissait de tissus internes. Les colonies survivantes dégénéraient ensuite rapidement, dans le cas où, comme nous vous en avons informé, ne se produisait pas la mort des tissus correspondants. D’autre part nous possédions les moyens qui nous permettent de détecter la position de ces autres colonies virales pour un nombre d’ individus supérieur à 128 individus par AXEESII (UNITÉ DE VOLUME POUR MESURES BIOLOGIQUES ÉQUIVALANT à 37,77 millimètres cubes) (équivaut à 11.693.818,24 individus par mm3), au moyen de techniques exploratoires à une distance inférieure à 78 mètres pour cette densité virale.

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MANQUE TRADUCTION ICI

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Mes frères localisèrent des foyers viraux de certaine importance et au nombre de dix-huit, dans le corps de Madame Margarita Ruiz de Lihori, chez une voisine de la rue Mayor, chez sa fille Margarita Shelli et chez trois animaux de la maison.

Il fut relativement facile de détruire ces foyers viraux dans leur apparente totalité. Vingt-six autres zones contaminées furent détectées quand on utilisa des techniques de résolution plus précises. Quatre autres frères, pourvus de l’équipement adéquat, vinrent de France de toute urgence en Espagne (violant même les normes de sécurité).

Ce qui provoqua une véritable angoisse à mes frères était d’ignorer jusqu’à quel point des foyers viraux de moindre extension pouvaient avoir échappé à notre contrôle. D’autre part ce même jour étaient arrivés des familiers et des amis de la Marquise qui s’intéressaient au voyage projeté pour transférer la malade à Madrid.

Ces hommes étaient alors témoins d’un triste incident du aux tensions familiales. Ils ignoraient le fond dramatique que tous vivaient à cause de circonstances étrangères liées à notre présence dans cette ville.

Bien que dès les premières heures toutes ces personnes furent examinées et, bien qu’ils ne présentaient pas les symptômes de porteurs de virus, rien n’empêchait de penser que des foyers infinitésimaux indétectables par nos méthodes aient échappé à ce contrôle rigoureux. On put réaliser une stérilisation quasi complète dans une large zone, mais une telle mesure ne garantissait pas que des éléments viraux situés dans des couches inaccessibles pouvaient échapper à nos précautions prophylactiques.

La preuve que ces augures furent malheureusement confirmés par le cas de Margarita Shelli, fille de Madame Margarita Ruiz de Lihori.

Tout paraissait oublié. Si les foyers viraux, après une certaine marge de temps, n’avaient pas fait acte de présence sur les appareils de détection….. nous soumettions néanmoins à leur vigilance les personnes et les zones topologiques de l’immeuble. (Les explorations périodiques s’étendirent dorénavant à toute la ville d’Albacète et pour des raisons de déplacement à des villes comme Valence, Almansa, Barrax et Murcie (Espagne). Il ne paraissait pas probable que puisse prospérer ce qui pouvait se transformer en une véritable catastrophe. (Nous insistons qu’une qualification plus grave aurait sa justification dans quelques années). Dans la perspective actuelle, de telles craintes, même dans le cas où n’aurions pu contrôler l’infection de l’astre Terre, se seraient réduites à l’enrichir d’une espèce virale, mais de caractéristiques de quasi innocuité.)

Mes deux frères restèrent en compagnie d’un troisième qui s’incorpora au groupe, mais résidant dans une autre point d’Albacète, renouèrent avec les expériences, cette fois poussant à l’extrême limite toutes les normes de sécurité (Bien qu’après avoir changé le programme d’études biologiques utilisant des espèces virales).

Mais le 18 novembre 1953, mes frères consternés découvrent un foyer viral de cette nature dans les fosses nasales d’un homme espagnol, époux précisément de la femme résidant rue Mayor, qui avait été contaminée durant l’un de ces jours, sans le savoir. Naturellement le foyer fut exterminé à distance car heureusement il était localisé dans des zones peu profondes.

Une exploration plus soigneuse détecta un second foyer très réduit dans un alvéole pulmonaire. A une telle profondeur, sans obtenir l’autorisation de l’homme, il était impossible de détruire le groupe infectieux mais en échange sa situation et le fait que cet homme de la TERRE jouissait d’une excellente santé (parce que le virus dégénérait avant de léser ses tissus) n’entraînant pas de plus grandes inquiétudes.

Mais par contre mes frères alertés par cette poussée recommencèrent une seconde investigation. Le 27 novembre deux d’entre eux allèrent à Madrid se rendre au domicile de Madame Margarita Ruiz de Lihori. Au début ils ne montèrent pas jusqu’à la maison. Depuis les toilettes d’un bar voisin et utilisant l’appareil qu’ils portaient avec eux ils découvrirent que leurs craintes étaient malheureusement confirmées. Jusqu’à six foyers viraux se formèrent dans le corps de la malade, tous suffisamment profonds pour ne pas craindre leur diffusion extérieure mais en échange présentant les difficultés inhérentes à leur localisation : Ils ne pouvaient être détruits à distance. Les zones affectées se trouvaient être les globes oculaires, le tissu épithélial de la langue, le derme des paumes (un septième fut découvert le 4 janvier, dans le palais).

En plus il n’y avait aucun signe d’altération mutationnelle dans la structure du spécimen viral. Cela provoqua une alarme plus grande chez mes frères qui se virent obligés d’avoir une entrevue avec Mme Margarita et de lui confesser leurs craintes en déformant en partie la vérité.

Il n’y avait en vérité aucun risque de contamination mais dans le cas où cette femme mourrait, étant donné l’état avancé de son syndrome pathologique, un développement (de conséquences gravissimes) pour une partie de l’espèce était prévisible.

Il serait alors très difficile de contrôler le processus de diffusion avec même, comme moyen extrême, de révéler l’affaire aux autorités sanitaires d’Espagne, qu’il aurait été, de plus, très difficile de convaincre.

En [ blanc ] mes frères étudièrent la situation et, de ce pays et de France, arrivèrent en avion de toute urgence six oemii spécialistes en biologie et disciplines voisines.

Il n’était pas possible d’autre part de parvenir à une rémission de l’état que présentait la fille de Mme Margarita sans faire venir un équipement adéquat, sans accéder jusqu’à la malade et nous faire connaître, ce qui aurait impliqué un risque grave pour notre programme de séjour sur TERRE.

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Bien que cette possibilité fut également étudiée sérieusement, nos supérieurs décidèrent d’adopter pourtant d’autres moyens. Un programme fut même mis en action pour s’emparer du cadavre si besoin était.

Le 12 janvier, onze de mes frères se rencontrèrent, venus à cet effet malgré les difficultés de tout ordre qu’entraînait notre présence massive à Madrid.

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Peu de jours après cette pauvre jeune femme mourait. Il n’est pas nécessaire de détailler les moyens d’ordre prophylactique que nous avons dû adopter.

Par dessus tout scrupule que vous ou vos frères de la Terre voudriez alléguer, primaient les considérations inévitables d’ordre moral ou sanitaire.

Vus les faits avec l’optique d’un homme de la TERRE non informé, ils seraient jugés comme répugnants et stupéfiants.

Nous n’espérons pas que vous acceptiez sans plus cette version. Nous savons qu’il est vrai que la simple énonciation de ces faits sans plus d’aval que l’anonymat ne constituent pas des preuves pour aucun de vous hommes de la TERRE.

Nous attendons qu’un jour vous confirmiez vous-mêmes par vos propres moyens notre témoignage.

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